Covid-19 : bientôt des cours à distance pour les étudiants de l’université ?

Le ministre de l'Enseignement supérieur et le président de l'université travaillent de concert pour mettre en place des cours à distance pour les étudiants.
Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on whatsapp
WhatsApp
Share on telegram
Telegram

Le ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, Moindjiyé Mohamed Moussa, et le président de l’Université, Abdullah Ben Saïd, travaillent de concert pour mettre en place des cours à distance pour les étudiants.

L’université étant fermée jusqu’à nouvel ordre, le ministre de l’Enseignement supérieur de l’Union de Comores prévoit d’utiliser les nouvelles technologies d’information et de communication pour permettre aux étudiants de suivre les cours à distance. Alors que l’UDC planche déjà sur le projet, le président des Coopératives des étudiants n’y croit pas une seconde.

Alors que l’université, ainsi que toutes les écoles, sont fermées “jusqu’à nouvel ordre”, comme l’a rappelé le président Azali Assoumani, lundi 30 mars, la mise en place de cours à distance pour les étudiants est-elle une solution viable ? Le ministre de l’Education nationale et de l’Enseignement supérieur, Moindjiyé Mohamed Moussa, a évoqué cette possibilité dans les colonnes de la Gazette des Comores. Dans l’édition du lundi 30 mars, il a ainsi déclaré : « Nous comptons nous appuyer sur les nouvelles technologies ou la plateforme de l’Organisation internationale de la francophonie pour enseigner à distance. » (1)

Une réunion a eu lieu mardi 31 mars, pour examiner la faisabilité de la mise en place de cours à distance pour les étudiants de l’université. Cette réunion a réuni les chefs des composantes de l’établissement, des informaticiens et des administrateurs.

D’ici un ou deux mois ?

Si l’idée est séduisante, pour Idi Mohamed, chef de la faculté de droit et sciences économiques, « c’est pratiquement impossible”. Il explique : “Nous n’avons pas les moyens techniques pour ça. Nous ne pouvons pas. Comment allons-nous faire pour les matières à caractère mathématique ? Nous avons examiné toutes les hypothèses mais rien ne fonctionne au final. » Toutefois, il ajoute : « La situation nous a appris qu’il est grand temps de mettre un projet en route pour ne pas subir, si jamais une situation inédite comme celle imposée par le coronavirus devait nous ébranler à nouveau. »

“C’est un projet qui va prendre du temps”, confirme le président de l’Université de l’Union des Comores, Abdullah Ben Saïd. « Il faut élaborer un plan d’actions et un budget, inviter les enseignants à saisir leurs cours dans un format précis et compréhensible pour les étudiants. Une formation des formateurs est un préalable nécessaire.”

Des actions ont déjà été décidées. “Nous nous apprêtons à élaborer des TDR (NDLR, termes de référence, c’est-à-dire des documents qui précisent ce que l’on attend du projet) pour la plateforme sur laquelle les enseignants viendront déposer leurs cours, que les étudiants pourront ensuite télécharger.” Mais cela suppose un préalable : “Les enseignants devront avoir leurs cours sur support électronique.” Abdullah Ben Saïd ajoute : “Un autre problème pourrait apparaître pour les étudiants qui n’ont pas de terminal ou qui manquent de crédits. C’est une difficulté qu’il nous faut résoudre également.” Il assure : “Nous ferons le nécessaire pour que la plateforme soit opérationnelle d’ici un à deux mois. »

Les étudiants n’y croient pas

Si le ministre de l’Enseignement supérieur et le président de l’UDC affichent une certaine confiance, Maoulida Ahamada, président des Coopératives des étudiants, n’y croit pas une seconde. «  Des cours numériques ? Ce n’est pas possible. Ils oublient qu’ici l’électricité est filante. Les étudiants ne sont pas tous connectés. N’ont pas tous un ordinateur ni un smartphone. Même moi, président des Coopératives je n’ai pas accès à ça. Nous ne pouvons pas compter sur l’Etat pour nous fournir le matériel. Nous serons obligés de nous débrouiller. Je pense que là nous allons avoir un problème avec le ministère. Certes, il est important de ne pas subir une année blanche. Mais il faudra qu’il trouve un autre moyen ou qu’il nous prenne tous en charge. »

Quid des cours à distance pour les écoles primaires et secondaires ? “C’est prévu mais nous allons voir les modalités de la faisabilité”, indique le directeur du cabinet du ministre.

AJOUT : (1) Propos confirmés depuis, dans un communiqué daté de ce jeudi 2 avril, après publication de l’article, dans lequel le ministère confirme la mise en place “d’une organisation de la continuité des activités pédagogiques” pour l’ensemble des établissements d’enseignement.

https://www.facebook.com/286815945256902/photos/a.286836048588225/583217762283384/?type=3&theater
Share on facebook
Facebook
Share on twitter
Twitter
Share on linkedin
LinkedIn
Share on whatsapp
WhatsApp
Share on telegram
Telegram

Voir plus d'article

Politique

Des consuls honoraires comoriens au parfum de scandale

Dans le cadre d’une enquête mondiale, menée par ProPublica, le Consortium international des journalistes d’investigation (ICIJ) et la Cellule Norbert-Zongo pour le journalisme d’investigation en

Vous êtes plutôt curieux !

Créer un compte et restons en contact

être informer en premier !

Abonnez-vous à notre newsletter !

error: Le contenu est protégé contre les copies non autorisées !!